Maïsadour se maintient grâce aux semences
Maïsadour a tenu son assemblée générale en distanciel le 1er décembre. Ses activités agricoles ont enregistré de bons résultats, mais son pôle gastronomie fait face à de grandes difficultés.
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Le groupe Maïsadour a clôturé son exercice 2019-2020 avec un chiffre d’affaires de 1,36 milliard d’euros, en légère hausse par rapport à 2018-2019 où il s’établissait à 1,34 Md€. Ce sont les activités agricoles, avec 771 M€ de CA, contre 758 M€ l’an dernier, qui lui ont permis d’atteindre ce résultat. La place des semences, qui représentent 22 % du pôle, contre 19 % auparavant, est en hausse au détriment des productions animales (13 % contre 15 %).
« Notre EBE est en progression de 6 M€ par rapport à l’exercice précédent, indique le groupe. Le résultat net reste encore négatif en raison des difficultés de la filière canard. Sans cet impact, l’EBE progresserait très nettement et le résultat net du groupe repasserait en positif. »
Un groupe tiré par l’activité semences
Mas Seeds, filiale semences de Maïsadour, enregistre une très bonne année avec une croissance inégalée de 15 % de son CA, à 155 M€ (+ 20 M€). Malgré une baisse en tournesol (− 52 000 sacs), le maïs a connu des ventes records à + 25 % (+ 260 000 sacs) qui tirent l’activité. Présente dans près de 50 pays au travers de 12 entreprises implantées à l’étranger, Mas Seeds porte la croissance du groupe à l’international. En 2019, elle avait acquis la station de recherche FGI (Forage Genetics International) au Mexique. En 2020, elle a implanté une filiale en Côte d’Ivoire et elle a récemment conforté son partenariat en R & D avec l’américain NSIP (Nature Source Improved Plants).
L’agroalimentaire à la peine
En revanche, la baisse du marché du foie gras, notamment due au confinement et à la loi EGalim, a entraîné une réduction de la production de canards gras, qui est passée de 3,9 millions de têtes en 2018-2019 à 2,8 millions l’année suivante. Les volailles, également en recul de 900 000 têtes, ont mieux résisté avec un CA de 215 M€, en progression de 5 M€. Ainsi, malgré la bonne tenue des activités poisson frais et fumé (marque Delmas), le CA du pôle agroalimentaire de Maïsadour enregistre un recul de 6 M€, à 368 M€.
De nouvelles sources de diversification
Pour aider ses adhérents à se diversifier, la coop propose de nouvelles productions sous contrat comme la framboise, pour l’instant produite par deux producteurs et vendue à la société californienne Driscoll’s ; la patate douce, cultivée sur 58 ha dont 11 ha bio, achetée en frais par Ardo ; la myrtille, à l’essai sur 4 ha chez un adhérent ; le colza érucique qui représente déjà 920 ha et le maïs à haute valeur protéique, adopté par 17 cultivateurs.
Le groupe compte aussi beaucoup sur les énergies renouvelables, avec l’objectif qu’elles couvrent 50 % de ses besoins en électricité d’ici 2025. Il a pour cela en projet de créer une ferme photovoltaïque sur son siège de Mont-de-Marsan (Landes).
Florence JacquemoudPour accéder à l'ensembles nos offres :